Accueil Banque & Finance Tout savoir sur la présence et l’influence du secteur bancaire en Belgique !

Tout savoir sur la présence et l’influence du secteur bancaire en Belgique !

par Naqi Hamza

Chaque année, Febelfin, la Fédération belge du secteur financier, publie un rapport chiffré sur le paysage bancaire dans notre pays. C’est l’occasion d’en apprendre un peu plus sur ce secteur qui fait sa mue depuis des années !

👉 Voici 5 chiffres-clés à retenir :

  • 85 : C’est le nombre d’établissements bancaires actifs en Belgique en décembre 2019.

Pour rappel, dans les années 80, la Belgique comptait 176 banques (dont 149 étaient belges). De nos jours, le rapport s’est inversé, car sur les 85 banques, 48 sont européennes (ex. BNP, ING, Deutsche Bank, etc.) et 31 sont belges (ex. KBC, Belfius, etc.). Les quatre plus importantes banques du pays, d’un point de vue du total du bilan, se composent de BNP Paribas, KBC, Belfius et ING.

Rappelons que 2019 est également l’année de nouveaux projets comme la création de la banque coopérative NewB ainsi que la fusion entre AXA Banque et Crelan.

  • 4692 : C’est le nombre d’agences bancaires présentes sur le sol belge.

Il y a encore de cela trente ans, les agences bancaires représentaient des lieux « essentiels » au développement d’une ville. Avec près de 12 750 points de vente partout en Belgique, il était presque inconcevable de ne pas trouver un proche de chez soi, la situation étant plutôt l’inverse avec plusieurs agences dans une même rue.

Mais cela, c’était avant deux évènements majeurs qui marqueront le monde bancaire dans les années 2000 :
La crise financière de 2008 et l’avènement des smartphones.

En effet, avec le développement d’applications mobiles, le client a accès à ses informations bancaires depuis n’importe quel endroit, et ce, à n’importe quel moment. Cette révolution numérique sera en partie responsable de la suppression de 40 % des agences bancaires dans notre pays.

  • 291 milliards : C’est le montant total, en euro, sur les comptes d’épargne belges.

À l’instar du nombre de comptes (38 millions en 2019), les montants présents sur ceux-ci aussi augmentent. C’est surtout le cas pour les comptes d’épargne, passant de 94 milliards en 2000 à 291 milliards en 2020. Bien entendu, la crise du Covid19 a forcé les citoyens à épargner ce qu’ils n’ont pu dépenser durant le confinement.

Le montant moyen sur les comptes à vue serait de 13 000 € et de 15 000 € sur les comptes de dépôt.

  • 8 943 milliards : C’est le montant total de monnaie en circulation dans la zone euro.

La monnaie que l’on retrouve dans l’économie peut être de deux types : il peut s’agir de monnaie centrale ou de monnaie scripturale.

La première est créée par la Banque Centrale Européenne à destination, hors mesures exceptionnelles, des banques commerciales. C’est la fameuse « planche à billets » de la BCE.

La seconde est de la monnaie comptable que créent les banques commerciales à destination des clients. La plupart des transactions se faisant électroniquement, il y a beaucoup plus de monnaie scripturale (7 724 milliards €) que de monnaie centrale (1 219 milliards €).

  • 565 milliards d’euros : Il s’agit du montant total des crédits accordés par les banques en 2019.

Les banques ont pour rôle d’aider au développement de l’économie par l’octroi de crédits. Ces derniers sont mis à disposition des acteurs économiques majeurs, comme les ménages, les entreprises et les entités publiques.

Sur les 565 milliards prêtés, 220 milliards l’ont été pour une durée inférieure à un an tandis que 190 milliards le sont pour des crédits hypothécaires.

La crise du Covid19 a poussé les banques à adopter de nouvelles mesures de soutien à la population, comme le report des paiements de crédit. À ce titre, ce sont plus de 12 milliards d’euros qui sont concernés pour les crédits hypothécaires, 157 millions pour les crédits à la consommation et 24 milliards pour les crédits d’entreprises.

Rappelons également que les banques ne peuvent prêter de l’argent de manière illimitée. La réglementation européenne Bâle III impose de respecter, entre autres, un ratio de liquidité et un besoin de fonds propres (10,5 % du montant des actifs).

Nul doute que le contexte économique actuel, marqué par des taux d’intérêt faibles, va accélérer la transformation digitale du secteur bancaire. Cela se traduira par une approche plus « qualitative » de la relation avec les clients et une fermeture progressive des points de vente.

De nombreuses agences reçoivent uniquement sur rendez-vous, sans pour autant bouleverser les habitudes des Belges. Reviendrons-nous à une situation Avant-Covid19 ? Une chose est sûre, c’est que les chiffres publiés par Febelfin en 2020 seront intéressants !

Par Tim KAZKONDU

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