La semaine du 9 septembre 2024 a été particulièrement difficile pour les principaux indices boursiers mondiaux. En France, le CAC 40 a montré des signes de faiblesse, chutant de près de 4 % sur la semaine précédente.
Après un léger rebond en début de semaine, l’indice a fini à 7 425 points, marquant une hausse de 1 % au vendredi. Malgré cette reprise, la volatilité reste élevée et les investisseurs demeurent prudents face à l’incertitude des politiques monétaires à venir, notamment en raison des décisions de la Banque centrale européenne.
Aux États-Unis, les indices ont également souffert. Le Nasdaq, composé principalement d’actions technologiques, a enregistré une baisse de 3,5 % sur la semaine. Le S&P 500 a reculé de 4,25 %, atteignant son plus bas niveau depuis plusieurs mois, influencé par la publication des chiffres de l’inflation qui pourraient pousser la Réserve fédérale à maintenir des taux d’intérêt élevés plus longtemps que prévu
Cette baisse généralisée sur les marchés s’explique par une combinaison de facteurs, dont la hausse des prix de l’énergie et l’incertitude économique mondiale, notamment en Chine, où la demande en matières premières reste faible.
L’action de la semaine
Alphabet (GOOGLE)
- Capitalisation boursière : 1.900 milliards de dollars
- Variation hebdomadaire : -3,18 USD
- Cours de l’action : 154,23 USD
Cette semaine, Google fait face à des turbulences majeures sur plusieurs fronts juridiques et financiers. Le 9 septembre 2024, le géant de la technologie a vu le lancement d’un procès antitrust de grande envergure aux États-Unis. Cette affaire, intentée par le ministère de la Justice et une coalition d’États, accuse Google d’abuser de sa position dominante sur le marché de la publicité en ligne.
L’objectif est de limiter son contrôle sur les technologies publicitaires, une action que Google considère comme une menace pour l’innovation et un frein pour les petites entreprises, soulignant les conséquences négatives potentielles sur l’écosystème digital.
Simultanément, en Europe, Alphabet a subi un autre revers juridique. Le 10 septembre 2024, la Cour de justice de l’Union européenne a confirmé l’amende de 2,4 milliards d’euros imposée à Google pour avoir favorisé son propre service de comparaison de prix dans les résultats de recherche, au détriment de la concurrence.
Cette décision clôt un litige de longue date avec la Commission européenne, qui avait déjà imposé cette sanction en 2017. Le rejet du recours de Google par la Cour réaffirme que ces pratiques enfreignent les règles de concurrence du marché unique européen.
Recommandation
Malgré les récents défis juridiques, ses fondamentaux, comme la diversification de ses revenus à travers ses segments publicitaires, cloud, et ses innovations en intelligence artificielle, jouent en sa faveur. La plupart des analystes maintiennent des recommandations d’achat, ce qui reflète une confiance dans ses perspectives à long terme.
Cependant, les incertitudes entourant le procès antitrust et la concurrence accrue dans certains segments (comme le cloud face à Microsoft et Amazon) peuvent représenter des risques à court terme.