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Crypto : gros plan sur Polkadot

par Timur Kazkondu

De retour dans notre sphère des cryptomonnaies, cette semaine, nous vous suggérons d’étudier un protocole concurrent d’Ethereum, le Polkadot. Cette haute technologie qui dispose d’algorithmes « multichaîne » propose aux différentes blockchains d’échanger des informations arbitraires de manière complètement sécurisées. Le réseau qui, offre la possibilité, de créer des applications qui utilisent des données d’une chaîne de registre privé, sur une chaîne de registre publique, a séduit un grand nombre d’investisseurs dans leurs décisions d’achats. D’après la plateforme de nouvelles cryptographiques, Messari, le jeton virtuel (DOT) occupe la première position, au classement de devises alternatives les plus détenues, par les fonds de placement. 

La genèse de la plateforme Polkadot

Polkadot (sigle : DOT) est une plateforme dont la particularité permet aux blockchains de se lier, entrent-elles. La structure démarre en 2017, par l’initiative de Gavin Wood, co-fondateur et anciennement directeur technique d’Ethereum, chercheur chez Microsoft, et inventeur de l’illustre langage de programmation Solidity. Cette architecture qui est décentralisée et évolutive, fonctionne sur le consensus de la preuve d’enjeu « Proof-of-Stake ». Elle dispose d’un écosystème de chaîne parallèle et hétérogène, les « parachains » et « parathreads ». Ces maillons se connectent à la chaîne de relai principale, et par celle-ci, sont sécurisés. Elles peuvent également se lier à des structures externes grâce aux « ponts » qui permettent de se brancher à des réseaux comme bitcoin ou Ethereum. Le projet Polkadot s’appuie sur la Web3 Fondation, et la société Parity Technologies. Ces deux institutions implantées à Zoug, en Suisse, ont pour mission de rendre l’utilisation des logiciels décentralisés beaucoup plus accessible aux programmeurs. 

La face technique de Polkadot 

L’aménagement de la structure de Polkadot diffère de la plupart des réseaux cryptoactifs. L’algorithme permet de résoudre les divers problèmes techniques qui ont jusqu’à présent ralenti le développement de la technologie des pièces virtuelles. Il fonctionne sur le mécanisme de la preuve d’enjeu « Proof-of-Stake », et le système repose sur une boucle fondamentale de relai où passent toutes les opérations, et les échanges de données. À côté de cette sangle principale, il siège des chaînes autonomes parallèles, les « parachains » et « parathreads ». Les « parachains » apparaissent sous la forme de petits réseaux indépendants qui se greffent par séquence à la suite du registre de transaction centrale. Ces microréseaux sont régis par les « valideurs ». Les autres maillons latéraux de la chaîne sont nommés, les « parathreads ». Tout comme les « parachains », ces blockchains souveraines viennent se grossir à la structure majeure de la plateforme. Cependant, par analogie aux « parachains », elles ont la particularité de pouvoir accueillir plusieurs projets à la fois qui vont coexister sous la même fondation. Simplement, on peut associer les « parachains » et les « parathreads » à la souscription d’un serveur web où les « parachains » représenterait des serveurs dédiés, et les « parathreads », des serveurs mutualisés. Enfin, en se connectant à Polkadot, les créateurs peuvent protéger leur chaîne de blocs dès le premier jour.

Schéma de l’infrastructure de Polkadot. Source : cryptonews.com

Le rôle de la cryptodevise DOT

Le réseau de Polkadot emploie un système de pilotage sophistiqué. Les jetons DOT s’utilisent pour participer aux choix dans le mécanisme de gouvernance, notamment lors de dépôt de propositions, le scrutin et le cautionnement. Pour les délibérations, les détenteurs de fonds délèguent leurs pièces bloquées (leur voix) aux « valideurs » par la procédure du « staking ». Ce mécanisme permet de s’assurer que les électeurs qui possèdent le plus de fonds commandent toujours le réseau. Tous les verdicts se passent par le referendum avec des seuils de super-majorité adaptatifs et des votes d’approbation par lots. Par la suite, les individus qui ont légué leur droit de décision perçoivent un intérêt au prorata des sommes immobilisés.

Le réseau Kusama

Lancé en 2016, le réseau Kusama (sigle : KSM) permet de composer des fonctionnalités, publier, et préparer des programmes à venir sur la plateforme principale Polkadot. Les concepteurs y bénéficient de plus de souplesse lors de l’établissement de leurs projets. Ils peuvent abréger ou améliorer des parties de codes d’un logiciel, pour qu’in fine Polkadot accueille la version des applis finies. Contrairement à d’autres dispositifs d’essai, en aucun cas, l’algorithme de Kusama ne s’apparente à un « Testnet ». C’est bien au contraire, une entité autonome qui jouit d’une cryptomonnaie native, qui a une vraie valeur intrinsèque. 

La comparaison de Polkadot vs Ethereum

Polkadot 

  • La plateforme permet aux blockchains de se lier, entrent-elles.
  • Elle fonctionne grâce au mécanisme de la preuve d’enjeu « Proof-of-Stake ».
  • Le réseau est équipé d’une chaîne centrale, la chaîne de relai, et des boucles secondaires nommées « parachains » et « parathreads ».
  • Les jetons DOT s’utilisent dans le processus de gouvernance de la structure, pour les prises des décisions.
  • L’écosystème de Polkadot se sert de la blockchain Kusama comme un banc d’essai pour développer de nouveaux logiciels. 
  • La vitesse des opérations sur Polkadot se situe à 166,666 transactions par seconde (TPS).

Ethereum

  • La plateforme accepte aux programmeurs de développer des applications décentralisées, appelées « DApps ».
  • Dans sa première version, Ethereum utilise le consensus de la preuve de travail (la preuve d’enjeu PoS, remplacera ce mécanisme dans sa future mise à jour Ethereum2.0). 
  • Ethereum permet 15-20 TPS.

Des exemples de projets pertinents lancés sur Polkadot 

  • Ocean Protocol
  • Chainlink

Résumé

  • L’architecture de Polkadot a vu le jour en 2017 grâce à l’initiative de Gavin Wood, un ancien employé de Microsoft, co-fondateur d’Ethereum, et créateur du langage de programmation Solidity. 
  • Polkadot est une « crosschain » qui accepte de relier les différentes structures, entrent-elles, grâce aux « ponts ». Elle autorise des transferts pour diverses informations en toute sécurité.
  • Le réseau est équipé d’une boucle centrale, la chaîne de relai qui permet de valider des transactions, et des microréseaux secondaires nommés « parachains » et « parathreads ».
  • La cryptomonnaie native sur Polkadot se nomme DOT
  • À l’heure de la rédaction de cet article, Polkadot occupe la huitième place des plus grandes capitalisations boursières sur le marché des cryptomonnaies, totalisant 32,79 milliards de dollars. Le prix unitaire du DOT se situe à 33,11 dollars. 

Cet article a été rédigé par Jean Goy Mbomasi

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