Les 27 Etats européens se sont réunis tout le weekend pour négocier d’un nouveau plan de relance européen post-coronavirus après que l’épidémie ait fait 138 000 décès européens et a entraîné une contraction de l’économie estimée à 8,3% cette année.
Des négociations qui étaient censées durer seulement 2 jours… mais comme elles n’ont pas aboutit à un accord, les chef d’état doivent encore se rencontrer cet après-midi pour tenter de rallier le maximum de pays à la cause commune.
Qu’est-ce qui se négocie ?
En effet, les 27 états membres négocient un fonds qui serait doté d’une capacité d’emprunt de 750 milliards d’euros pour relancer une économie européenne confrontée à une forte récession. Ce fonds est adossé au budget à long terme de l’UE (2021-2027) de 1 074 milliards d’euros.
Les dernières discussions ont surtout porté sur la répartition des fonds consacrés aux subventions, par rapport à ce qui serait reversé aux Etats sous forme de prêts, de fait, remboursables. Les pays dits « frugaux » privilégient les prêts et prônent une diminution du volume global du plan.
En effet, tout le problème semble résider particulièrement auprès des pays dits « frugaux » de par leur santé économique plus avantagée. Ces pays sont les Pays-Bas, le Danemark, la Suède, l’Autriche mais également la Finlande. Ces derniers semble réticents à l’idée de s’unir pour porter un plan de relance commun et coordonne leur position pour assurer leur opposition à un plan de relance qui .
Comme nous l’indiquions plus haut, l’Europe souffre d’une récession historique et la division au sein de l’Union risque de faire briser l’unité et l’ambition de mettre en oeuvre un plan massif de soutien à l’économie. A noter que ce dernier est récusé par les pays frugaux puisque qu’il profiterait avant tout aux pays du Sud comme l’Italie et l’Espagne, les plus impactés par l’épidémie.
Le président du Conseil européen, Charles Michel a déclaré: « La question est la suivante : les vingt-sept leaders, responsables devant les peuples européens sont-ils capables de bâtir de l’unité, de la confiance ? Ou bien, à travers une déchirure, présenterons-nous le visage d’une Europe faible, minée par la défiance ? »
Les chefs d’Etat devraient être prêts à s’accorder autour de 390 milliards d’euros de subventions et diminuer le montant des prêts compte tenu du montant total de l’enveloppe compris aux alentours de 750 milliards d’euros.
Il s’agit du plus long sommet des dirigeants de l’UE depuis celui de Nice en 2000 qui portait sur une révision des traités dans le cadre de l’élargissement à l’est (quatre jours et quatre nuits).
Par NAQI Hamza.