Alors que nous savions déjà en début de pandémie que des dizaines d’exploitants risquaient la faillite suite à une demande mondiale historiquement basse, nous apprenons qu’une 2ème grosse entreprise du secteur est en faillite !
Avec un baril qui ne se vend pas plus cher que 50 dollars, la production de pétrole de schiste aux Etats-Unis n’est pas rentable et cela peut causer des dommages considérables.
En effet, la guerre des prix sur le marché du pétrole entre la Russie et l’Arabie Saoudite a impacté les prix qui se sont vu fondre rapidement et qui a fini par causer la faillite d’une société américaine de forage, le groupe texan Diamond Offshore, spécialisé dans les forages en eaux profondes.
Ce qui illustre bien les difficultés de l’industrie de l’énergie puisque le groupe a déposé le bilan sous la pression de la « guerre des prix » du pétrole et de la pandémie de coronavirus.
Le groupe, qui revendique 5,8 milliards de dollars d’actifs et 2,6 milliards de dettes, s’est placé sous la protection de la loi des faillites, qui aux Etats-Unis permet de se protéger de ses créditeurs en attendant une éventuelle restructuration.
Les principaux pays producteurs de pétrole ont finalement convenus début avril de réduire leurs extractions de près de 10 millions de barils par jour en mai et en juin. Mais, coronavirus et récession à l’horizon obligent, les prix ne sont pas remontés.
Whiting Petroleum Corporation, spécialisée dans les gisements de schiste dans le Dakota du Nord et dans le Colorado (ouest), avait déjà déposé le bilan fin mars. Et plusieurs grandes majors pétrolières ont drastiquement révisé à la baisse leurs dépenses.
Le président américain, Donald Trump, a demandé à son administration de mettre sur pied un plan d’aide d’urgence à l’industrie du gaz et du pétrole.
Son objectif: sauver les centaines de producteurs américains de pétrole de schiste, pour la plupart basés au Texas, et qui soutiennent le Parti républicain.
D’ailleurs, l’Agence internationale de l’énergie précise que 2020 sera la pire année de l’histoire du secteur…
Par Hamza NAQI