« Des temps extraordinaires nécessitent une action extraordinaire », c’est le tweet de Christine Lagarde. Cette rhétorique nous fait penser à celle de son prédécesseur, Mario Draghi, qui durant l’apogée de la crise la dette en 2012, promettait de « faire tout ce qui est nécessaire » pour protéger l’euro.
Après des semaines d’incertitude et de désastre financier, la BCE à annoncé qu’elle comptait acheter 750 milliards d’euros d’obligations privées et publiques pour combattre l’impact négatif du COVID-19 sur l’économie européenne, dans un programme de rachat d’urgence face à la pandémie.
Ces 750 milliards s’ajouteront aux sommes déjà annoncé, comme les 120 milliards déjà débloqué ou encore les 20 milliard d’euros par mois depuis octobre ce qui amène le montant total à plus de 1050 milliards d’euros d’ici 2020.
Cette mesure arrive peu de temps après que la Réserve fédérale des Etats-Unis 🇺🇸 ait aussi pris des mesures strictes pour combattre l’effet néfaste du virus sur l’économie, notamment en baissant le taux d’intérêt et en versant près de 700 milliards de dollars dans l’économie américaine.
Une image compliquée à entretenir après les commentaires de Christine Lagarde la semaine dernière. Rappelons-le, lors d’une conférence de presse, Lagarde a faussement prétendu que la mission de la BCE n’est pas de « réduire les spreads ». Il s’agit de l’écart entre le taux d’intérêt italien et le taux d’intérêt allemand, taux de référence en Europe.
Ces commentaires ont troublé le gouvernement italien, ainsi que les marchés financiers italiens, qui ont réagi avec une chute de 17% à la Bourse de Milan suite à l’erreur publique de Christine Lagarde.
Pourquoi racheter la dette des Etats ?
En rachetant ainsi massivement de la dette des Etats et d’entreprises de la zone euro sur les marchés, la BCE espère soulager les banques et les inciter à maintenir voire relancer leurs prêts aux ménages et entreprises, et ainsi à soutenir la production et l’emploi.
Le taux d’intérêt de la BCE néanmoins, reste inchangé à 0% et le taux de dépôt à –0,50%.
Par Wassim Essebane