Accueil Economie Comprendre ce qu’est le Produit Intérieur Brut (PIB) – Partie 2

Comprendre ce qu’est le Produit Intérieur Brut (PIB) – Partie 2

par Naqi Hamza

Pour rappel, le PIB détermine l’ensemble des produits et services finaux créé par un pays pendant une année, ou la valeur totale de production de richesse d’un pays.

Sa formule est : C + I + G + (X – M). * C = la consommation des ménages, c’est-à-dire ce que les citoyens dépensent en un an.

  1. I = les investissements des entreprises, dans des machines, des bâtiments.
  2. G = la consommation du secteur public, donc de l’État
  3. X = les exportations vers d’autres pays, c’est-à-dire quand le pays vend ses produits aux autres
  4. M = les importations depuis d’autres pays, c’est-à-dire quand le pays achète les produits des autres.

L’augmentation ou la diminution de ce total indique si l’économie d’un pays est en croissance ou se rétracte. En 2019, le PIB de la Belgique était de 473 milliards d’euros, en croissance de 1,4% par rapport à 2018.

👉 Pour pouvoir soutenir la croissance économique, plusieurs actions peuvent être entreprises, en voici quelques exemples :

  • La consommation des ménages peut être stimulée grâce à une augmentation du pouvoir d’achat, dont l’augmentation salariale est un exemple.
  • Pour que les entreprises puissent investir dans leur développement, il faut leur en donner les moyens. Pour cela, une réduction des charges peut être envisagée.
  • Les gouvernements peuvent mener une politique budgétaire plus rigoureuse, pour éviter de recourir à l’emprunt pour financer son développement. Cela peut passer par une augmentation des revenus issus des impôts ou une diminution des dépenses dans certains secteurs.
  • La gestion de la devise locale peut avoir un impact sur les exportations et importations. Dévaluer une monnaie (lorsque c’est possible) peut relancer l’activité exportatrice d’un pays.

👉 Bien que la croissance du PIB soit un but à atteindre, ce n’est pas aussi simple. Chaque acteur a son objectif, les ménages veulent maximiser leur pouvoir d’achat, les entreprises générer plus de profits, les gouvernements obtenir un excédent budgétaire et valoriser les échanges à travers le monde. Et pourtant, il est possible de coordonner ces volontés propres vers une croissance économique nationale.

C’est l’État qui fournit ce travail à travers une politique budgétaire, monétaire et une politique des revenus. Le Gouvernement prend des décisions, à court ou long terme, pour répondre à la situation économique de son pays. Le gel des salaires sera, par exemple, une mesure à court terme pour ralentir une inflation galopante tandis que l’investissement dans des formations d’avenir constitue une mesure qui portera ses fruits que des années plus tard.

👉 Ces investissements peuvent être financés par les recettes que perçoit l’État. Mais lorsque cela n’est pas suffisant, il est nécessaire de passer par un emprunt. Dans la plupart des pays, le recours à la dette est inévitable, surtout en période de crise. Cette dette peut être obtenue en s’adressant aux banques ou aux investisseurs (en émettant des obligations).

La dette publique fait souvent l’objet d’une comparaison avec la richesse créée, on parle alors de dette par rapport au PIB (Dette/PIB, exprimé en pourcentage). Pour la Belgique, ce taux est de 103% en 2019, tandis qu’elle est de 132% pour l’Italie, 182% pour la Grèce, 79% pour les États-Unis et 238% pour le Japon.

D’autres pays ont une meilleure gestion de leur dette comme la Russie (16%), le Luxembourg (23%) ou l’Arabie saoudite (17%). Ce taux d’endettement public a une influence sur la confiance qu’ont les investisseurs qui se posent des questions quant à la solvabilité ou le respect d’un pays envers ses engagements. Ainsi, prêter à l’Allemagne ou à la Grèce ne représente pas le même risque aux yeux du monde.

Dans les moments de crise, la Banque Centrale européenne aide financièrement les pays en achetant une partie de leur dette. De ce fait, les gouvernements disposent d’argent frais pour soutenir l’économie locale et prêter aux ménages et entreprises.

➡ Le PIB est un outil utile, mais ne résout pas tout. La richesse créée par un pays ne peut être comparée à de l’argent « liquide » et penser que la dette peut être remboursée en utilisant le PIB annuel n’est pas correct. Il s’agit de donner une indication sur ce qu’un pays est capable de générer en une année, tant en termes de dépenses que de revenus.

L’État a le pouvoir de relancer son économie, mais ses fonds ne sont pas illimités, c’est la raison pour laquelle elle doit emprunter… quitte à créer un déficit qui agira négativement sur la croissance du PIB.

Par Timur Kazkondu

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