Accueil Banque & Finance Qu’est-ce qu’une « obligation » ?

Qu’est-ce qu’une « obligation » ?

par Naqi Hamza

La dernière fois, nous avons abordé les actions dans notre série sur les bases de la finance. Aujourd’hui, nous allons aborder les obligations.

Une autre manière pour les entreprises de lever des capitaux est l’émission d’obligations. Dans ce cas, l’investisseur achète une obligation à son émetteur (l’entreprise) qui lui promet de rembourser son capital à l’échéance.

De plus, pour le remercier de lui avoir prêté de l’argent, l’émetteur verse des intérêts réguliers, appelés coupons. L’obligation peut être vue comme une sorte de prêt réglementé.

Ainsi, une obligation peut se différencier d’une autre sur plusieurs éléments :

  • Sa nature : Obligation d’État (émis par des États), bon de caisse (émis par une banque), Obligation structurée (émis par des entreprises ou des banques)
  • Sa durée : l’échéance d’une obligation est connue (ex. : 6 ans)
  • Sa devise : Euro ou autres devises
  • Le marché : l’obligation peut être achetée directement à l’entreprise (marché primaire) ou à une personne qui la détient (marché secondaire)
  • Son coupon : il s’agit de l’intérêt versé par l’émetteur. Il est toujours exprimé en pourcentage du nominal (ex. : 5 % de 100 € = 5 €).
  • Son taux d’intérêt : il dépend directement des taux fixés par la BCE. Il permet de savoir si une obligation apportera un rendement satisfaisant.
  • Son prix : Le prix d’une obligation n’est pas toujours égal à 100 %. Il est le reflet des éléments repris ci-dessus. De plus, tous les investisseurs ne seront pas d’accord sur le prix d’une obligation.

Quels sont les avantages ?

  • Idéal pour les personnes qui souhaitent récupérer leur capital à l’échéance.
  • Idéal pour diversifier et sécuriser son portefeuille sur la durée.
  • L’entreprise ne dilue pas son actionnariat lorsqu’elle émet des obligations.
  • Variété d’émetteurs comme les pays, les banques et les entreprises.
  • Prise de risque plus faible…

Quels sont les désavantages ?

  • … mais prise de risque quand même, comme le risque de faillite de l’émetteur. Ainsi, prêter à la Grèce ne présente pas le même risque que de prêter à l’Allemagne.
  • Rendement souvent plus faible que le marché des actions.

Il existe une multitude d’obligations aux caractéristiques particulières. Certaines, par exemple, peuvent être converties en actions, d’autres sont à taux variables. Les notes structurées possèdent un mécanisme de protection du capital et d’intérêts variables.

Frais et Fiscalité ?

  • Une commission de courtage (qui dépend du montant ainsi que la durée restante de l’obligation)
  • Un précompte mobilier de 30 % sur les coupons (sauf si la vente se fait avant l’échéance sur le marché primaire)
  • Une taxe sur les opérations boursières (0,12 % si la vente se réalise sur le marché secondaire)

En Belgique, il est possible de souscrire des obligations en passant par des organismes financiers. L’investisseur qui investit en obligation souhaite avant tout protéger son capital ou diversifier un portefeuille existant.

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